L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) vous présente son rapport d’activité 2020. Une année marquée par la crise sanitaire au cours de laquelle l’Agence a néanmoins mené avec succès la préparation de la mise en conformité du droit français au Code mondial antidopage pour doter la lutte antidopage en France de moyens sans précédent. Retrouvez tous les chiffres clés et le lien vers la version numérique.

Une activité de contrôle préservée malgré la crise sanitaire

Garante en France de la protection de la santé des sportifs et de l’équité des compétitions au nom du sport propre, l’AFLD a pu, en 2020, mener à bien ses missions de contrôles malgré la crise sanitaire inédite qui a affecté le monde pendant de longs mois. Si le premier confinement a mis à l’arrêt la totalité des épreuves sportives, les contrôles hors compétition, bien que ralentis, ont été maintenus au prix d’une élaboration rapide -environ une semaine- des protocoles sanitaires. Comme les prélèvements en et hors compétition ont repris à un rythme soutenu à partir du mois de mai 2020, c’est finalement près de 80 % du programme annuel initial de contrôles qui a été mené à bien, soit 6  522 prélèvements réalisés par et pour l’AFLD sur les 8 000 prévus.

Les contrôles en 2020 en quelques chiffres : 

  • 6 522 prélèvements urinaires et sanguins réalisés pour l’AFLD
  • 1 089 prélèvements pour le rugby, 1 059 pour le football et 890 pour l’athlétisme, les 3 sports les plus contrôlés en 2020
  • 81 % des contrôles consacrés aux sportifs de niveau national et international (vs 60 % en 2019), dont près de 70 % hors compétition (vs 50 % en 2019)
  • 1 009 échantillons collectés pour des tiers (fédérations internationales et agences nationales antidopage)

Une réorientation des contrôles sur le haut niveau qui s’accentue

Plus des trois-quarts des contrôles ont donc porté l’an dernier sur le haut niveau, soit davantage que l’objectif fixé, principalement à cause de l’arrêt quasi général du sport amateur en France.

En réponse à la reprise des contrôles, le laboratoire a lui aussi rapidement relancé son activité d’analyse pour rechercher et identifier les substances interdites parmi les échantillons collectés par l’AFLD et par d’autres organisations antidopage. Si le nombre d’échantillons reçus a chuté à cause de la pandémie, le laboratoire a néanmoins réalisé davantage d’analyses spécialisées que l’an dernier, notamment sur l’hormone de croissance et les anabolisants.

Au total, les analyses ont identifié 43 échantillons positifs, soit 0,5 % de l’ensemble des échantillons urinaires reçus. Un taux inférieur à l’an dernier qui s’explique par l’annulation de nombreuses compétitions et par une réorientation vers les sportifs de haut niveau.

Les analyses en 2020 en quelques chiffres :

  • 9 676 échantillons analysés (82 % d’urine et 18 % de sang)
  • 6 500 échantillons pour l’AFLD et 3 176 pour des tiers (vs 13 289 au total en 2019)
  • 7 155 demandes d’analyses spécialisées (+ 8 % vs 2019)
  • 0,5 % de résultats d’analyse anormaux pour les échantillons urinaires (vs 1,1 % en 2019)
  • 15 % de positifs pour le MMA, 2,8 % pour la boxe et 2,3 % pour le rugby à XIII, les 3 sports avec le plus haut pourcentage de résultats positifs en 2020

La réorientation de la stratégie de contrôle de l’AFLD sur le haut niveau s’est également traduite au plan disciplinaire par une limitation du nombre de violations des règles antidopage constatées et donc poursuivies. Au cours de l’année 2020, l’AFLD a enregistré 41 nouveaux dossiers disciplinaires et poursuivi le traitement de 110 dossiers ouverts lors des exercices précédents.

L’activité disciplinaire 2020 en quelques chiffres : 

  • 41 dossiers ouverts entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020 (vs 75 en 2019)
  • 78 % impliquaient la présence dans les échantillons du sportif de substances interdites (vs 87 % en 2019)
  • 17 % concernaient des sportifs de niveau international
  • 73 sanctions pour dopage humain prononcées par la commission des sanctions en 2020
  • cyclisme (14 cas), kick-boxing (12) et culturisme (6), les 3 sports les plus représentés pour les sanctions appliquées en 2020
  • 56 % ont entraîné une suspension de 4 ans (comme en 2019)

Une nouvelle page de l’histoire de la lutte antidopage en France

Malgré la pandémie, l’année 2020 a aussi marqué une étape décisive dans la transformation de l’AFLD pour se doter d’un arsenal plus adapté à la défense du sport propre.

L’AFLD a travaillé toute l’année à la préparation de la mise en conformité du droit français avec le Code mondial antidopage (CMA) et les standards internationaux édictés par l’Agence mondiale antidopage et applicables au 1er janvier 2021. L’objectif a été atteint puisque la loi d’habilitation et l’ordonnance correspondante ont été définitivement adoptées et publiées. L’AFLD est désormais dotée de pouvoirs renforcés et de responsabilités propres pour exercer au mieux ses missions, qu’il s’agisse de la conduite d’enquêtes ou du déploiement d’un programme d’éducation à l’antidopage.

A trois ans des Jeux olympiques et paralympiques de Paris (JOP) 2024, c’est une nouvelle page de l’histoire de l’AFLD et de la lutte antidopage qui s’ouvre en France. Alors que le sport reprend son souffle, l’AFLD se place plus que jamais au service du sport propre et des sportifs intègres, grâce à la mobilisation de ses équipes et à l’activation de ses nouvelles prérogatives. Cette nouvelle donne doit s’accompagner d’un financement accru du dispositif antidopage pour être pleinement à la hauteur des ambitions de la France en accueillant les JOP de Paris 2024.

Consultez l’ensemble des données du rapport d’activité 2020 de l’AFLD en ligne.